Mémoire : ESSAI D’APPLICATION SEMIOTIQUE SUR LE DECOR ARCHITECTURAL MUSULMAN EN ALGERIE CAS DE LA GRANDE MOSQUEE DE TLEMCEN


 Mémoire 

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ESSAI D’APPLICATION SEMIOTIQUE
SUR LE DECOR ARCHITECTURAL MUSULMAN EN ALGERIE
CAS DE LA GRANDE MOSQUEE DE TLEMCEN

RESUME
Les éléments décoratifs architectoniques d’une oeuvre architecturale sont des
valeurs intrinsèques et constituent l’identité d’un monument. Or cette « identité »
se trouve menacée par la crise actuelle de la production architecturale que ce soit
avec les réutilisations impropres due en majeur partie à la méconnaissance de
l’histoire en général et de l’histoire de l’art en particulier de la part des profanes
ou plus grave encore de la part des architectes. Ceci conduit à un constat
problématique plus profond sur l’architecture musulmane en général et le style
décoratif musulman en particulier et puisque il nous est difficile de les définir
précisément, et surtout scientifiquement, à la différence des styles architecturaux
classiques européens. Or ces usages impropres nuisent fortement au paysage
urbain et à la pérennité du patrimoine décoratif architectural.
Ceci montre donc l’importance de l’expression architecturale décorative
musulmane des différentes dynasties ou civilisations en Algérie et doit être donc
considéré comme un patrimoine à préserver et à transmettre. La valorisation de
ce patrimoine passe avant tout par une connaissance de cet héritage. Même si
nombre de travaux ont été réalisés sur le thème de l’esthétique architecturale
musulmane en Algérie, il s’agissait surtout de documenter et de répertorier les de
l’époque éléments architectoniques. Rares sont les recherches qui ont tenté de
donner des significations sur le mode d’usage de ces éléments en tant que
langage architectural décoratif. Or la recherche sur la compréhension et le
décodage des expressions décoratives architecturales est primordiale si l’on veut
transmettre authentiquement toutes les valeurs de notre patrimoine et de
permettre aussi une réutilisation éventuelle respectueuse.
La conservation de ces expressions décoratives par et pour leur réinterprétation
est conditionnée en amont par leur connaissance de manière précise et
exhaustive si l’on veut transmettre authentiquement ce patrimoine. Une
capitalisation et une lecture des diverses sources s’avère alors nécessaire. Si
nous considérons le décor architectural comme étant un langage, l’usage de la
méthodologie sémiotique peut alors s’avérer essentiel pour la lecture. En effet
cette discipline issue du domaine de la linguistique, a été transposée à
l’architecture et l’art dès la fin des années soixante. Ses apports ont été très
importants dans l’étude des processus de production architecturale et pour la
compréhension des styles et fournit donc les outils nécessaires à l'examen
critique des symboles et des informations. Ainsi pour comprendre un langage
architectural, il faudra décomposer et segmenter ses différents constituants afin
d’en établir une base théorique signifiante.
Pour expérimenter l’étude sémiotique, nous avons pris pour exemple un
monument majeur de l’histoire musulmane en Algérie et la Grande Mosquée de
Tlemcen qui se démarque par sa grande richesse ornementale la distinguant par
rapport aux deux autres grandes mosquées d’Alger et de Nedroma construites
sous le même règne. En effet, la mosquée a connu des nombreux apports et
évolutions au cours des siècles notamment avec les Almoravides et les
Abdalwadides. Chacune de ces dynasties avait son propre programme
ornemental et architectonique de l’époque et il serait donc intéressant de voir,
grâce à l’étude sémiotique, la starification de ces différents langages.

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