Developpement des madrassas


Developpement des madrassas
Mis à part en Iran, on trouve des madrasas en Anatolie sous les Seldjoukides puis sous les Ottomans, en Syrie et en Égypte sous les Ayyoubides et les Mamelouks, et au Maghreb à partir des Mérinides.
Les madrasas anatoliennes de la période seldjoukide se caractérisent par leur matériau, la pierre et par leur cour étroite, voire inexistante en raison du climat froid de la région. Le portail est généralement prétexte à une débauche de décor sculpté.
Les Ayyubides fondèrent de nombreuses madrasas pour extirper le Chi’isme après la disparition des Fatimides en Égypte. Salah al-Din notamment, en fit construire de nombreuses au Caire et en Syrie, comme la madrasa Firdaws à Alep (1243). On trouve peut-être encore des influences anatoliennes dans ces bâtiments.
C'est sans doute à l'époque mamelouke que naquit le concept d'un iwan par rite, comme cela est expliqué dans l'acte de waqf du complexe de Sultan Hasan. À cette époque, les madrasas étaient bien évidemment liées aux grands complexes sultaniens et émiraux. C'est dans celui de Qala'un que se trouve la première madrasa mamluke bien conservée, mais celle du complexe de sultan Hasan est sans doute la plus belle.

Complexe du sultan al-Nâsir Hasan
Cet ensemble est localisé dans Caire en Egypte . Il a été érigé pendant le règne du sultan mamluk al-Nâsir Hasanet comporte une mosquée, quatre madrasa et un mausolée au sud-est, en saillie sur la rue. Il est connu sous la dénomination de mosquée-madrasa.
De monumentales façades encerclent l’ensemble. Couronnées d’une corniche à muqarnas évoquant les gorges égyptiennes antiques, les façades sont percées par de hautes fenêtres sur quatre niveaux, correspondant aux cellules des madrasa. Deux minarets existaient sur la façade du mausolée ; seul celui du sud subsiste. Sa base carrée surmontée de deux étages octogonaux à balcons, son riche décor sculpté et le lanternon du niveau supérieur sont caractéristiques des minarets mamluks.
Le grand portail d’entrée quadrangulaire est disposé dans l’alignement de la rue, décalé par rapport à l’axe du bâtiment.. Deux minarets devaient compléter le portail ; un seul a été érigé puis détruit en 1360. L’entrée est encadrée de bandeaux à décor géométrique et surmontée d’une niche à muqarnascouronnée d’un demi-dôme nervuré. On pénètre ensuite dans un vestibule à coupole sur pendentifs àmuqarnas complétée par trois demi-dômes, qui évoque les plans centrés de l’architecture byzantine.
Un couloir coudé mène au cœur du complexe, organisé autour d’une cour pavée de marbre polychrome, agrémentée d’une fontaine à ablutions octogonale dont la superstructure repose sur sept colonnes.il y a quatre îwân qui encadrent la cour.
Quatre madrasa sont accessibles par des entrées ménagées dans les îwân nord et sud. Organisés autour d’une cour centrale dotée d’un îwân côté qibla, ces ensembles sont complétés par quatre étages de cellules pour les étudiants.
Le décor est concentré sur le portail, l’îwân de prière et le mausolée. Marqueterie de marbre, pierre sculptée, bandeaux épigraphiques en marbre, en stuc ou encore en bois doré laissent apparaître des inspirations variées.

Les portes en bronze reflètent la haute qualité du travail du métal mamluk. 

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